25 avril 2021, journée nationale du souvenir de la Déportation
Ce matin ,25 avril 2021, le maire de la commune de Gourdon-Murat,Mr Daniel Garais accueillait les participants à cette cérémonie du souvenir à la mémoire des déportés gourdonnais : Yvonne Fournial, Roger Klassa et Roger Thomas- avec les porte-drapeaux Mr Patrick Vergne et Pierre Lagnitre, Mr Christophe Petit (conseiller départemental), des élus municipaux et élus des communes voisines et des responsables de l'ANACR comité de Bugeat.
Il donnait ensuite la parole à Denise Brédimus qui a lu le message suivant:
"76 ans après le retour des derniers déportés libérés, le souvenir de la déportation demeure dans notre mémoire collective et ne doit pas s’effacer.
Ce que furent les camps d’extermination et de concentration nazis et l’horreur vécue par les millions d’êtres humains qui en furent victimes, n’est pas une simple page documentaire de l’histoire du XXe siècle. L’humanité y a été atteinte dans ce qu’elle a de plus sacré.
Des êtres humains étaient catégorisés en surhommes et sous-hommes, leurs vies jugées « dignes ou indignes d’être vécues » sur décision d’un État qui avait érigé en programme politique sa conception raciste et eugéniste du monde et l’a portée à son paroxysme dans l’univers concentrationnaire.
Des hommes, des femmes et des enfants ont été envoyés dans des centres d’extermination ou dans des camps de mort lente, par un système qui niait leur appartenance à l’espèce humaine et s’employait à leur faire perdre conscience de leur propre humanité.
Pourtant, dans les pires circonstances, beaucoup ont su résister à la terreur et à la déshumanisation par la force de l’esprit et la solidarité. Leur engagement et leur combat sont un exemple à suivre.
Il nous faut aujourd’hui encore résister à de nouvelles formes de fanatisme et de barbarie qui entendent promouvoir une vision raciste de l’humanité et détruire la liberté et la démocratie par la terreur.
De nouvelles menaces nous rappellent la communauté de destin qui unit l’humanité au-delà des différences culturelles, ethniques ou religieuses et des antagonismes idéologiques, politiques ou économiques.
Face à ces périls, l’espoir réside dans l’engagement de tous et en particulier des jeunes générations, à l’exemple des déportés, au service de la liberté et vers des formes nouvelles de résistance et de solidarité.
À tous les déportés, victimes des génocides ou de la répression, nous rendons aujourd’hui un hommage solennel, et nous saluons respectueusement leur mémoire".
Ce message a été rédigé conjointement par
La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP),
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis,
L’Union Nationale des Associations de Déportés Internés de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR).
Cette journée est l'occasion de sensibiliser les élèves au monde de l'internement et de la déportation.
Titouan, petit-fils de Janine et Albert Gasparoux par son poème écrit suite à une visite chez Denise Brédimus, était à l'honneur ce matin là.
Il y a la guerre
Il y a la guerre,
Il y a du sang,
Il y a l’enfer,
il y a des enfants,
Il y a des larmes et de la peine
des femmes qui prient pour que leur mari revienne
il y a du courage
il y a de la peur
mais un peu de bonheur à l’intérieur
il y a du malheur ou encore d’la colère
mais toujours de l’amour au fond de nous
il y a la forêt pour viser puis tirer
il y a des cadavres, des familles brisées
il y a la misère, des adultes tués
il y a des gens riches et bien traités
il y a des pauvres, des illettrés
Puis il y a la fin, c’est le temps de la fête
Il y a du bonheur plein nos têtes
Titouan
"Nuit et Brouillard" de Jean Ferrat clôturait cette cérémonie très émouvante.