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Publié par Commune de Gourdon-Murat

Départ de la salle polyvalente

Départ de la salle polyvalente

Une belle matinée ensoleillée pour accueillir la 75 ème commémoration devant la stèle Damien Magnaval à Gourdon-Murat. avec plus de 70 personnes.

En présence de nombreux maires des communes environnantes ( Mme Terracol de Toy-Viam ,Mr Urbain de Bugeat - Mr Christophe Petit de Lestards - Mr Ensergueix de Grandsaigne - Mr Laurent de Pradines ) d'une importante délégation des chauffeurs de taxis parisiens, de Mme Amada Rousseaud présidente de l'Aténéo Républicano ,des membres de l'ANACR Bugeat Treignac, de l'ARAC , de l"ACER, et du PCF,  de membres du Conseil Municipal et de la famille et amis des brigadistes, Mr Garais maire de Gourdon-Murat prenait la parole  :

"Bonjour à tous
Nous nous retrouvons cette année autour de ce monument devenu stèle à la mémoire des 19 brigadistes corréziens qui ont combattu entre 1936 et 1938 pour une République en Espagne.
Cette stèle si particulière à Gourdon-Murat, en l'honneur de Damien Magnaval, devient un monument de mise en lumière pour tous ceux qui, comme Damien, ont combattu sur le front de l'Ebre ou ailleurs en terre d'Espagne, mais toujours avec l'espoir que la liberté gagne.
Si nous partageons ce moment, c'est pour ne pas oublier ces combattants et rappeler que la République, la Liberté et l'Espoir renaissent sur un terreau trop souvent baigné de sang.
Et au moment où nous sommes là-devant ce monument à honorer le courage et la volonté de ces hommes, vous me pardonnerez d'insister : la paix n'est qu'un instant. Hélas pas un acquis.
La liberté se gagne, se défend.
Vivre libre sur son sol natal ou quelque part dans ce monde, ce rêve ultime en chacun de nous, se paie si cher à nos portes.
À l'issue de cette cérémonie, je vous demande qu'exceptionnellement, nous partagions la minute de silence, à la mémoire des brigadistes, mais aussi en hommage à tous ceux qui combattent aujourd'hui pour sauver leur liberté et leur histoire.
L'homme sensé se rappellera qu'il ne faut rien de plus pour que le feu et le sang se répandent sur le monde.
Je vous remercie tous ici présents.
Sont excusés : Mr Le Préfet (E. Desplanques) Mr le député Francis Dubois, Mr Pascal Coste Président du Département mais représenté par Christophe Petit Vice Président. Mr Philippe Jentil président de notre communauté de communes. Mr Daniel Chasseing sénateur de la Corrèze.
 

Ce fut ensuite Mr Asnoun secrétaire du syndicat CGT des taxis parisiens 

Chers Camarades,
C’est un grand honneur pour nous, ici à Gourdon Murat, de vous adresser le salut fraternel de la Chambre Syndicale des Cochers Chauffeurs CGT-Taxis en ce jour de commémoration à la mémoire de Damien MAGNAVAL et des Brigades internationales.
Je suis mandaté par notre syndicat et par notre mutuelle, la « Fraternelle », pour vous assurer de notre soutien dans le futur pour perpétuer ce devoir de mémoire.
Damien a fait le sacrifice de sa vie le 21 septembre 1938, à l’âge de 33 ans en luttant contre le fascisme en Espagne. Cela fut également le destin de nombreux camarades.
Malheureusement, le souvenir de leur engagement pour la liberté et un monde meilleur semble oublié aujourd’hui. Le monde actuel, dominé par une logique marchande aboutit inexorablement aux conflits des puissances impérialistes. Ces affrontements se font évidemment et comme toujours au détriment des classes populaires et nous conduiront inévitablement au désastre, reproduisant une fois de plus les erreurs du passé comme si les leçons de l’Histoire n’avaient servi à rien.
Le capitalisme effréné porte en lui toutes les conditions pour mener une fois de plus ce monde à l’horreur : 1 une montée en puissance de l’extrême droite qui s’installe sur la durée en France, en Italie, en Suède et dans beaucoup d’autres pays, 2 des crises économiques cycliques inhérentes et enfin, 3 des guerres permanentes et une menace imminente de conflit mondial entre puissances nucléaires.
C’est ce type de climat délétère qui avait amené la camarade Rosa LUXEMBURG, une autre martyre communiste de la lutte des classes, lâchement assassinée en 1919, a déclaré le 1er mai 1913, je cite :
"En cette période de course aux armements et de folie guerrière, seule la volonté résolue de lutte des masses ouvrières, leur capacité et leur disposition à de puissantes actions de masse, peuvent maintenir la paix mondiale et repousser la menace d'une guerre mondiale".
"En cette période de course aux armements et de folie guerrière » n'est-ce pas ce que nous sommes en train de vivre en ce moment ?
Ce texte visionnaire correspond malheureusement encore et toujours à notre actualité. En effet, notre monde est ravagé par l’avidité sans limites des impérialistes de tout bord.
Les camarades dont les noms sont gravés sur cette stèle commémorative le savaient bien, eux, qui refusèrent de laisser en 1936 la jeune République d'Espagne se faire dépecer par FRANCO et ses alliés nazis et fascistes, pendant que les démocraties occidentales se réfugiaient derrière le prétexte de la non-intervention.
En nous réunissant ici, nous témoignons notre fidélité au courage et à l’engagement des camarades qui comme Damien sont allés jusqu’au sacrifice ultime.
Nous voulons être fidèles à leur œuvre en résistant au capitalisme tout-puissant qui détruit les vies et les droits des travailleurs.
Nous voulons leur être fidèles en luttant pour un monde de paix, juste, plus démocratique et plus solidaire, un monde où ces crimes comme l’abandon de la République d’Espagne ne seraient plus possibles.

Merci
 

Mme Amada Rousseaud de l'Aténéo Républicano

 

Bonjour à tous
Une année s'est écoulée depuis notre dernière rencontre autour de la stèle de Damien Magnaval et des 17 brigadistes dont les noms figurent sur cette plaque.
Les évènements qui sont survenus en Ukraine depuis le début de l'année nous montrent une fois de plus que, malgré tous nos efforts pour que la mémoire ne tombe pas dans l'oubli, tout recommence : le despotisme ;les bombes, la mort, la peur, la fuite, l'exil, les familles séparées ou anéanties.
Plus que jamais, nous devons tenir bon et faire connaître notre passé.
Entre octobre 1936 et octobre 1938,32000 volontaires brigadistes venus de 62 pays différents sont venus porter main forte à la République espagnole. Le contingent le plus important fut le contingent français avec 8 962 volontaires.
Ces milliers de personnes, parmi lesquelles beaucoup perdirent la vie, crurent d'abord qu'ils se battaient auprès de leurs amis espagnols pour la révolution qui libèrerait le monde des conditions qui avaient fait naître le fascisme.
De nombreux poètes et écrivains ont célébré la mémoire de ces volontaires.
.....
Marcos Ana, combattant républicain qui est resté 21 ans dans les prisons franquistes, a écrit dans son livre "Dites-moi comment est fait un arbre"
"Je me souviens de l'impressionnant défilé des brigades internationales sur la Gran Via, quand elles arrivèrent à Madrid le 8 novembre, saluant dans les langues les plus diverses le peuple madrilène qui les reçut avec des acclamations et des fleurs, Madrid semblait être le cœur du monde.
Ces volontaires venaient lutter pour nous, mais aussi pour défendre leur propre liberté.
Comme l'écrivit le grand poète anglais Ralph Fox, qui devait mourir au combat sur le front de Cordou en novembre 1936 : Aujourd'hui, la liberté de Londres se défend aussi à Madrid "
.......
Et pour terminer, je suis heureuse de vous informer que les Brigadistes sont restés dans le cœur des Républicains espagnols, puisque le 22 octobre, c'est-à-dire dans 6 jours, un hommage leur sera rendu à Barcelone "

 

M. Demetrio Gonzales, représentant de l'ACER, lisait la liste des 19 brigadistes en s'arrêtant sur deux nouveaux brigadistes corréziens dont les noms ne figurent pas encore sur la plaque commémorative. Il s'agit de François Bretagnolles et Jean Chauvignat.

Après la minute de silence et le chant Ay Carmela chanté par Dina, Valérie, Elina et Léa (Petites et arrières petites-nièces de Damien Magnaval) le verre de l'amitié a été servi à la salle polyvalente. Steeve et Lisa de l'auberge de l'Arrêt-Bus avaient préparé un excellent buffet.

La biographie de chaque brigadiste était affichée dans la première salle avec une exposition de différents ouvrages concernant la guerre d'Espagne et de la seconde guerre mondiale.

Paloma Léon avec son livre sur Damien Magnaval, Amada Rousseaud avec son livre sur son père Miguel Pédrola, Démétrio Gonzales avec de nombreux livres sur ce conflit et Denise Brédimus avec le livre "Témoignages sur la Résistance dans le canton de Bugeat.

Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens
Aux 19 brigadistes corrèziens

Un article à lire

Stéphanie Prézioso historienne et députée suisse 'Tant pis si la lutte est cruelle"

 Avant de repartir en région parisienne, la délégation des quinze chauffeurs de taxis parisiens est allée s'incliner sur la tombe de M. Jacques Joffre, ancien maire de la commune, au cimetière de Murat. Une solide amitié, au fil des années, s'était nouée entre eux.

2017 - Mr Joffre -Mr Asnoun - la famille de Damien Magnaval - Mme Amada Rousseaud

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