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Publié par Commune de Gourdon-Murat

Antoine CHARIAL (1885 -1965 )

La commune a le projet d'honorer la mémoire d'Antoine Charial.

 

Faisons connaissance avec cet enfant du pays !

Les maçons limousins à Lyon
Antoine Charial (1885-1965)
Antoine Charial arrive à Lyon peu après 1900. Il était né en 1885 au Bec, commune alors dite de Murat, ses parents y étaient fermiers. 
Son père Jean-Baptiste était originaire de Clédat où il était né pauvrement d'une mère âgée de 14 ans à sa naissance et de père inconnu, mère qui meurt à 24 ans dans l'indigence le laissant orphelin à 11 ans.
Sa mère Françoise Barbazanges était née au Bourg.
Antoine eut plusieurs frères et la nécessité et surtout le goût de l'aventure lui donnèrent très tôt l'envie d'émigrer. Son père, réticent, l'autorisa à partir à condition qu'il rapporte une somme d'argent équivalent à la valeur du travail à la ferme qu'il abandonnait.

Il partit tout d'abord de façon saisonnière, accompagnant un cousin plus âgé qui l'avait devancé sur les chantiers à Lyon. Au début, il subit le dur sort des gougeas qui "servaient" les maçons leur apportant les pierres et le mortier en courant sur des échelles et des échafaudages branlants, l'oiseau (sorte de hotte qui sert à porter les matériaux)  chargé sur les épaules ou l'auge sur la tête.


Antoine était fort et courageux et peut-être certaines brimades lui furent-elles épargnées grâce à la protection de son cousin et par ses réparties plaisantes aux quolibets. Il eut la chance de rencontrer un vieil instituteur qui fut frappé par son esprit curieux et son intelligence et lui proposa des leçons afin de compléter l'instruction sommaire reçue à l'école de Murat qu'il n'avait que peu fréquentée, en hiver seulement les jours où son père n'avait pas besoin de lui pour travailler. Il apprit aussi le"trait" et quelques notions théoriques des techniques de construction et monta rapidement dans la hiérarchie des maçons, mais son ambition le mena bientôt au-delà des chantiers.
Au pays limousin, ceux qui l'ont connu se raréfient, mais leurs descendants entretiennent la légende de celui qui, "parti de rien" est arrivé si haut. Si on regrette qu'il ne soit pas souvent revenu au village de son enfance, on lui sait gré d'avoir donné du travail à ses amis et voisins du Bourg et du Bec (famille Peyrat, Gourdon, Champseix, Mouriéras, etc..) et surtout de leur avoir donné la dignité de coopérateurs, c'est-à-dire de copropriétaires de leur entreprise.
Cette belle carrière fut couronnée par le grade de commandeur de la Légion d'honneur. Grâce à son aisance naturelle, sa facilité d'élocution, sa prestance physique, son intelligence, Antoine Charial, l'ancien petit paysan qui courait en sabots dans les charrières de Murat, n'eut aucun mal à se glisser dans la bonne société lyonnaise.
Larges extraits de la biographie d'Annie Laval

Voir la fiche sur le site Le Maitron


L’activité politique d’Antoine Charial n’offre alors aucun fait saillant si l’on excepte, le 25 avril 1944, un raid de la Gestapo contre son appartement et les locaux de l’Avenir. Il se consacra surtout aux tâches administratives d’adjoint au maire de Lyon,d’administrateur des hospices civils de l’Hôtel-Dieu (1932), de la Foire de Lyon (1925-1940 et 1945-1965), du comité pour l’amélioration du logement (1948).


Antoine Charial était commandeur de la Légion d’honneur et commandeur de l’Ordre de la Santé publique.
Marié, père d’un enfant ; il était domicilié à la fin sa vie, 134 rue Moncey, à Lyon (3e arr.).
Son fils, Lucien, pharmacien, devint le directeur de la Société Théraplix.

Une page de généalogie sur Antoine ICI

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