L'ecole..... qui n'est plus!
Histoire de l'école sur la commune de Gourdon-Murat
Suivant des relevés d'archives, à partir de 1862 , on peut noter la présence d’instituteurs souvent pris comme témoins dans les mariages.
Jusqu’en 1880 il est indiqué qu’ils demeurent au Bourg.
Le hameau semble très peuplé et il est fort possible que l’enseignement y soit dispensé dans une maison de particuliers, probablement chez Mr Bourdicaud-Dumay.
Liste des instituteurs
- VEYSSIERE Matthieu 1862
- DEZEI Léonard 1865
- PLAS François 1866
- MEYRE Joseph 1868
- MARTIN Antoine 1873
- GARGNE antoine 1875
- BOUILHAC Guilhaume 1880
Extrait du livre « Le Pays de Bugeat dans l’histoire » tome 1
Par Les Amis de Bugeat Editions’ Les Monédières’
Aménagement d’une maison d’école à Murat
A Murat, dès le 28 septembre 1879, la municipalité obtint une subvention de 7 000francs
Du Ministre de l’instruction publique et de 100 francs de la commission départementale pour construire la maison d’école. Le même jour elle vota un emprunt de 2 400 francs qui correspondait à la part de la commune dans la répartition des dépenses. Cet emprunt contracté auprès de la caisse des écoles et des fonds spéciaux de l’
instruction primaire était remboursable en 31 ans. Le montant total du projet de construction s’élevait donc à 9 500 francs.
Les conditions d’acquisition des terrains nécessaires à la construction de l’école furent particulières et témoignèrent d’un bel esprit civique de la part de trois habitants de Murat.
En effet , Champseix Pierre, adjoint au maire, Broussouloux Léonard et Vialle François vendirent les terrains destinés à la maison d’école pour la somme modique de 500 francs.
Le 16 mai 1880, ils expliquèrent aux membres du conseil municipal qu’ils avaient d’abord eu l’intention de donner ces terrains à la commune, mais que devant les difficultés administratives rencontrées, ils avaient opté pour la solution de la vente avec l’intention formelle de reverser le produit de la vente à la commune.
Le conseil municipal « prit acte de leurs déclarations, leur vota des remerciements et décida que les initiales de chacun des donateurs seront gravées sur l’une des ouvertures du rez de chaussée de la maison d’école pour perpétuer le souvenir du bienfait qu’ils ont fait à la commune ». Et pour la légalité de cette donation ont signé avec les municipaux.
CP-BL-VF
"Passants, souvenez vous et saluez ce geste de générosité."
Les travaux n’avaient pas traîné car le 21 janvier 1883, le conseil municipal de Murat prononçait la réception provisoire des travaux de construction de l’école. Le décompte des travaux s’éleva à 10 296 francs pour un projet initial de 9 500 francs.
Jean Vialle sera le premier instituteur exerçant à Murat.
Extrait de "Balade à travers le Vieux Gourdon" de Marcel Viossanges
Au siècle dernier, il n'existait au niveau communal qu'un établissement scolaire: l'école primaire publique et laïque de Murat. Les enfants de tous les villages la fréquentaient. Les premiers cours y furent prodigués par l'un des frères Vialle de Malagnoux, prénommé Jean et surnommé Bardailleau.
Il aurait reçu dans sa classe certaines années d'avant 1914, près de quatre-vingts écoliers.
Au début de notre siècle, deux écoles coexistaient, car un nouvel établissement d'enseignement primaire venait de voir le jour : l'école libre, d'obédience protestante, de Gourdon.
Le nombre des élèves qui fréquentèrent l'école de Murat avoisina alors la trentaine, il s'agissait des enfants du village de Murat et du Bourg le Bec. Ses maîtres successifs furent Léonie Profit, l'épouse de René, dit Le caporal, puis Marie-Louise Pouméroux qui épousa Jean Vialle, le propre neveu de Bardailleau .
Quant à l'école libre, elle reçut, sans exception, tous les enfants de Gourdon et peut être quelques uns du Bourg. Elle trouva sa première maîtresse en la personne de l'Anna Barot dont l'activité s'exerça sur plusieurs décennies. Mariée à Auguste Barot, elle devait connaître bien jeune les affres de la solitude, son époux ayant été l'une des premières victimes de la guerre de 1914......Madame Barot, « la reginte » restera la maîtresse irréprochable ayant accompli sa tâche presqu'à la manière d'un sacerdoce. Elle savait faire preuve, selon les circonstances, de tendresse, de mansuétude mais aussi de rigueur et d'autorité.
André Dutheil arrivé dans les années 47-48 sera le dernier instituteur laïque. Instituteur laïque, car à la Libération, l'école privée avait été remplacée par une école publique. Lors de son départ en retraite en 1981 le nombre d'élèves était de cinq.
Quelques photos d'école de Murat et de Gourdon.