L'adieu à Edmond Laurent
En ce 21 novembre, c'est par une neige glaciale et précoce que de nombreux Gourdonnais et amis des alentours, à nouveau douloureusement affectés par la disparition de l'un des leurs, ont accompagné au cimetière de Murat Edmond Laurent.
Très ému, Jacques Joffre, maire de la commune, a retracé son parcours en ces termes :
"Edmond s'en est allé à quelques jours de son 84ème anniversaire.
Il était né le 26 novembre 1931. Il fréquente l'école de Murat jusqu'au certificat d'études.
Ensuite il travaille à la ferme du Bec où il aide ses parents cultivateurs.
Combien de fois il m'a dit ( nous étions voisins)" Le jour où tu es né, je sarclais les pommes de terre sous les pommiers au-dessus du talus"
Edmond était quelqu'un de foncièrement gentil. J'aimais bien aller bavarder avec lui quand il était dans sa grange à faire les "jaulous" pour donner à manger aux vaches.
Pendant l'hiver, je me rappelle aussi quand, muni de deux grands seaux, le matin vers les 9-10 heures il allait les remplir à la fontaine du village ( l'eau à cette époque n'était pas arrivée dans les maisons ). Il passait devant la grange où Arnaud ,mon oncle, passait aussi des" jaulous" et là ils entamaient de longues conversations, si bien que au bout d'un certain temps on entendait la voix de la Joséphine qui attendait l'eau pour faire la soupe.
A la retraite de ses parents, il achète une maison à Gourdon et s'y installe. A partir de ce moment, il change de métier et travaille dans les entreprises de maçonnerie , Courteix à Bugeat et Mazaleyrat à Treignac jusqu'à saretraite.
Garçon travailleur, simple, honnête et serviable.
Tu aimais bien faire ton jardin, t'occuper de ta chatte et de tes poules. Ta santé déclinante, tu avais intégré la maison de retraite de Bugeat. Tu avais été très affecté par le décès de ta sœur Alice puis il y a peu par le décès de ton frère Albert.
Edmond, tu n'avais jamais quitté la commune, sauf pour le régiment. Tu avais été rappellé en 1956 et envoyé en Algérie pour le maintien de l'ordre comme il se disait à l'époque. De cette période en Algérie tu n'en parlais jamais.
Cette commune que tu n'as jamais quittée, tu la serviras comme conseiller municipal pendant 3 mandats de 1965 à 1983.
Edmond, mon ami, mon copain, repose en paix aux côtés de tes parents auprès desquels tu es toujours resté.
A toi Annick et Pascal ses neveux, Xavier son petit neveu, Andrée sa belle-soeur, je vous adresse en mon nom personnel et au nom du Conseil Municipal nos condoléances émues et attristées."