Aux Brigadistes Corréziens

Une matinée radieuse et beaucoup de monde pour cette commémoration !

Une importante délégation des chauffeurs de taxi parisiens, des représentants de l'ACER, des repésentants de l'Aténéo Républicano , des représentants de l'ANACR de Bugeat , Chamboulive, Treignac, Tarnac , des maires des communes voisines , Mme Cornelissen conseillère départementale, Mr Brugère suppléant du député Mr Hollande et de la famille de Damien Magnaval.

Daniel Garais maire de la commune de Gourdon-Murat

"Bonjour à tous

Ce dimanche 12 octobre nous ramène près de ce monument élevé en hommage à Damien Magnaval, qui porte également avec leurs noms la mémoire des Brigadistes Corréziens.

Tous ,honorés ici, pour leur courage, leur combat, leur idéal de la liberté des peuples. C’était en 1938 ,en Espagne.

Ces Républicains sont partis au péril de leur vie, faire plier le joug du nationalisme, vaincre le régime franquiste.

Aujourd’hui ,on se remémore, on commémore pour ne jamais oublier ces conflits, ces guerres qui ont laissé ces traces de sang et d’encre mélangés, comme un tatouage indélébile dans l’histoire de nos peuples. Et on comprend combien la liberté est fragile.

Et on a raison.

Car la Bête ne meurt jamais.

On voit bien qu’elle reprend des forces, nourrie par l’aveuglement des puissants, leur goût du pouvoir, leur mégalomanie, leurs névroses, leur orgueil, leurs rancoeurs qui les poussent à vouloir rebattre les cartes dans le plus profond mépris de l’homme.

Saluons l’homme du peuple, qui avec un grand courage, est amené encore par son sacrifice et son refus d’un futur déjà écrit, à payer de sa vie la liberté des siens ou d’un pays martyr.

Honorons ici, ce jour Damien et ses frères de combat.

Je remercie tous ceux qui sont présents autour de cette stèle, ainsi que ceux qui se sont excusés."

Christophe Duarte, représentant des chauffeurs de taxi prenait la parole ensuite.

Chers Camarades,
C’est un grand honneur pour nous, ici, à Gourdon Murat, de vous adresser
le salut fraternel de la Chambre Syndicale des Cochers Chauffeurs CGT-Taxis
en ce jour de commémoration à la mémoire de Damien MAGNAVAL et des
Brigades internationales.
Nous sommes mandatés par notre syndicat et par notre mutuelle, la
« Fraternelle », pour vous assurer de notre soutien dans le futur pour perpétuer
ce devoir de mémoire.
Damien a fait le sacrifice de sa vie le 21 septembre 1938, à l’âge de 33 ans
en luttant contre le fascisme en Espagne. Cela fut également le destin de
nombreux camarades.
Malheureusement, les valeurs portées par les brigadistes semblent
aujourd’hui bien lointaines, puisque l’on assiste impuissants, au génocide du
peuple Palestinien et aux nombreux crimes contre l’humanité commis au
Congo, au Soudan, en Haïti et dans bien d’autres pays. Nous n’avons pas su,
hélas, réorganiser un tel élan de solidarité internationale.
Par contre, ce qui n’a pas changé depuis l’époque de nos camarades
brigadistes, que nous honorons aujourd’hui, c’est la complicité de nos
gouvernements dans l’accomplissement des drames actuels, ceux là mêmes
déjà coupables en 1936 de non-assistance aux républicains espagnols.
Et dans notre monde actuel, hyper connecté, personne, personne ne peut
feindre d’ignorer la dramatique réalité de ces horreurs, diffusées en direct et en
continu sur nos écrans.
Pire, ces images, diffusées continuellement par les médias dominants,
propriétés de quelques milliardaires, sont sans cesse accompagnés de
commentaires abjects ! Cette désinformation permanente participe ainsi à la
déshumanisation des victimes et à la glorification des bourreaux. La vérité se
noie dans ce marasme numérique immonde.

Ni l’ONU, soumise à l’injuste veto de quelques puissances impérialistes, ni
le droit international, bafoué par ceux là-même qui l’ont écrit, n’empêchent ces
crimes de se reproduire, encore et encore.
C’est une fois de plus une démonstration flagrante et regrettable de
l’hypocrisie des puissances dominantes qui ne sont pas guidées par le droit,
bafoué, ni par de prétendues valeurs démocratiques, mais bien par leurs
intérêts impérialistes indissociables de leur nature capitaliste. Attendre un
monde de paix et de justice de ces représentants là, c’est comme demander à
un pyromane d’éteindre un incendie.
De Franco à Trump, en passant par Macron, qui sont-il ? Mais qui sont-ils ?
Interchangeables, ils ne sont que les hommes de pailles de la haute
bourgeoisie qui tirent les ficelles de ce drame morbide. Seul un changement de
système permettra de mettre fin à cette barbarie.
Nous avons donc aujourd’hui une pensée pour toutes les victimes de
l’impérialisme. Et si nous nous rassemblons ici, tous les ans, pour commémorer
l’héroïque combat des brigadistes, c’est pour perpétuer leur souvenir et surtout
pour continuer leur lutte contre tous les oppresseurs.
Se souvenir de ces tragédies, telles que la guerre d’Espagne, n’est donc
pas seulement un devoir de mémoire, c’est aussi un exercice politique essentiel
pour être prêts à surmonter les défis et les combats d’aujourd’hui et de
demain.
Comme l’a écrit Frantz FANON à l’âge de 18 ans, avant de s’engager
volontairement contre le nazisme en 1943, je cite : « chaque fois que la dignité
et la liberté de l’homme sont en question, nous sommes tous concernés, Blancs,
Noirs ou Jaunes, et chaque fois qu’elles seront menacées en quelque lieu que ce soit, je m'engagerai sans retour."

Dany Clemenceau a lu la dernière lettre de Damien, puis ce fut au tour d'un représentant de l'Ateneo Republicano et de Démétrio Gonzales qui énonçait le nom des 19 Brigadistes.

Mr Garais demandait une minute de silence.

"Compte tenu du très mauvais état de la toiture de la salle polyvalente, nous ne pouvons y recevoir du public, merci de votre compréhension.

Dany vous propose de vous accueillir chez elle à la Grande Ourse."

Une video à lire ici réalisée par les chauffeurs de taxi ICI